Les deux semaines à venir vont être particulièrement éprouvantes.
Et je ressens le besoin inexplicable d’en parler.
L’événement majeur de ces deux semaines, c’est les examens
de mi-semestre à la fac. Rien que sept partiels la semaine prochaine. C’est de la
folie.
Une fois de plus, le stress et les révisions m’empêchent de
dormir plus de trois heures par nuit…
Une fois de plus, la peau de mes doigts se desquame à cause
du stress…
Une fois de plus, je dois renoncer à mes sorties avec des amis (et gérer la susceptibilité
de certains)…
Une fois de plus, je me prive de cinéma…
Une fois de plus, une fois de plus !
Le deuxième événement de ces semaines à venir, et de celles
qui ont précédé, c’est la forme physique. Je suis rincée. Vous savez, cette
fatigue qui vous empêche d’avancer, qui vous donne l’impression d’être un sac
de sable de cinq tonnes à London pendant le Blitz en 1941. Vous êtes tellement
immuables que quinze bombes peuvent exploser autour, rien ne vous
perturbe ! Ou cette impression de porter une enclume sur vos épaules.
Parfois même, vous êtes un sac de sable avec une enclume sur le dos. Et je vous
le demande, dans ces moments là, comment faire pour mettre un pied devant
l’autre? Rien que tenir la tête droite – ce qu’on fait généralement naturellement,
sans vraiment y réfléchir – nécessite une force de tous les instants. Mais elle
n’est pas là. Et elle ne vient pas. A la maison, parler et se baisser pour
allumer l’ordinateur me fatiguent. A la fac, chercher mes lunettes dans mon sac
ou changer de salle me fatiguent. Dans le métro, abaisser le strapontin pour
m’asseoir me fatigue. Et j’en ai une liste comme ça longue comme le bras !
Pour couronner le tout – car c’est bien connu, un malheur ne
vient jamais seul – paf ( !) la chaudière a pété, donc plus de chauffage
ni d’eau chaude. Je laisse à votre imagination le soin de se représenter la
nouvelle organisation de mon quotidien !
Ainsi va ma vie, sans compter quelques autres petits
désagréments (préparation de mon voyage Erasmus, effet secondaire d’une boisson
amincissante, recherche d’un job d’été, and so on…). Malgré tout ça, je me
demande comment je fais pour ne pas déprimer. Car c’est bien connu, sous mes
allures de "bonne vivante" comme dit l’autre Bob, je suis une
déprimée chronique. Oui, je me demande comment je fais pour rester
po-si-tive ! Ce n’est pas dans mes habitudes. Je me le demande et je
réponds. Ce qui me fait m'évader, ce qui me fait garder le moral, c'est:
1) mes vacances d’été (bien que compromises) avec mon eskimo
friend et un couple adorable !
2) à plus court terme, ma soirée à l’Opéra Garnier (la
danse, toute ma vie !)
3) moi dans mes nouveaux habits d’été (si je réussis à
perdre mes sept kilos de trop)
4) mes sorties pendant les vacances : journées de rire
et de détente, nuits de folie et de danse, pour profiter de mes amis et de
Paris avant mon départ
5) les bouquins que je lirai, les pieds dans l’herbe et la
tête bercée par le soleil (et ma liste qui s’allonge de jour en jour, quelle
excitation !)
... et tant d’autres petits projets qui me font tenir. En
gros : les vacances, la chaleur, la culture, et les amis !
C’est quand le
bonheur ? En été !