Citoyenne, enfin !
Ce n'est un secret pour personne, aujourd'hui, nous votons !
Grande émotion donc, pour ma première élection - et pas des moindres: élire le Président de la République.
Choisir celui qui nous gouvernera, celui qui prendra des décisions pour nous permettre de vivre en harmonie, d'améliorer notre quotidien et nos conditions de vie, celui qui préservera la paix, celui qui nous représentera à l'étranger...
Pour ma part, c'est celle. Pourtant, je suis déçue. J'ai voté après réflexion, donc je ne regrette pas mon choix, mais je suis déçue de ne pas avoir voté "pour". C'est peut-être le prix à payer pour avoir un idéal...
Mais pas de mélodrame! Il y a un truc qui me fait marrer: l'effervescence autour de cette élection me rappelle celle de la Coupe du Monde de foot! Supporter son candidat favori en famille et entre amis, et supporter la France en finale dans les mêmes conditions, ça se vaut en fait: ça se termine toujours par une soirée devant la télé!
Et dans tout ça, les médias s'en donnent à coeur joie. Finalement, quelle que soit l'importance de l'événement, si la France est en jeu, on entend parler que de ça: ils rabachent et parlent dans le vide - oui, qui a dit que les médias servaient à informer? Le Darfour peut bien attendre. Mais j'oubliais, dans cette catégorie, ils sont champions du monde !
Avant que je n'aille aider au dépouillement et pour conclure, pas de statistiques ridicules sur les résultats de ce premier tour, mais petite méditation sur ces personnalités politiques prêtes à tant pour nous convaincre...
" Au cours d'une campagne électorale, on dit beaucoup de mensonges. On ment pour synthétiser et simplifier une pensée, on ment pour aller plus vite, on ment par conviction (c'est le cas le plus tragique, car en réalité le menteur ne ment pas, il dit le faux par manque d'information), on ment par vice. Bon, eh bien c'est comme ça un peu partout, c'est la vie, le sujet est clos, point à la ligne. Pourtant, ne vous arrive-t-il pas d'avoir parfois la nostalgie de quelqu'un qui dirait la vérité, toute la vérité, rien que la vérité? "
Umberto Eco, Modes d'Emploi, "Comment dire la vérité, rien que la vérité".